Écriture
J’aime les mots créateurs de rêve, d’évasion, porteur de poésie.
Je crois que j’ai toujours pris refuge dans mon monde imaginaire,
dans la vie que je réinventais au gré de mes désirs, de mes rêveries.
J’ai toujours eu une attirance particulière pour les livres, pour l’écriture
sous la forme de petits poèmes, de chansons, d’histoires.
Depuis peu j’aime aussi ouvrir l’espace d’inspiration et juste laisser ma plume
suivre les contours des mots qui s’inventent, parfois sans suite, sans cohérence,
juste jouer à laisser le flux de l’inspiration se déployer comme il en a envie.
J’aime mêler texte et peinture,
parfois un texte initie une peinture, parfois une peinture m’évoque un texte
ou encore les deux se construisent main dans la main, en aller retour de l’un à l’autre.
L’invitation ici est de vous laisser vagabonder sur le fil des mots,
et peut-être, vous aussi, laisser libre cours à votre imagination, votre inspiration,
et retrouver votre âme d’enfant.
Texte et peinture
Pulsation
Dans les profondeurs de mon ventre, dans l’intimité de mon être, une vague naît intense et sauvage, pulsion de vie rougeoyante de joie. Un cœur bat, scande la vie, pulse le sang dans les veines. La vie s’anime et m’enlace dans une douceur effrénée, dans une puissance soyeuse, telle une pulsation sans fin enfantée des entrailles de la terre, dans sa simplicité élémentaire.
Pétillement dans tout le corps, vibration de toutes mes cordes, je m’enflamme et suis ce rythme qui m’habite. Il n’y a plus que ce feu intérieur qui me guide et m’entraîne. Ici, là-bas, en haut, en bas, sur la toile, dans mon corps, où sont les limites ? Il n’y en a plus. Je laisse agir mes mains qui savent mieux que moi où elles vont… pour naître à moi-même dans le feu de la vie, dans le cœur de mon être.
L'arc-en-ciel
Une beauté éphémère se joue, se décline pour quelques secondes. La lumière se coule, la lumière se pleut, la pluie s’ensoleille. Les couleurs s’enlacent, se mêlent et se démêlent d’instant en instant.
La pluie tambourine au rythme de la terre, un rythme tribal pour exorciser le chagrin du monde, pour l’exhaler dans la lumière, le purifier.
Deux mains veulent atteindre l’inaccessible, saisir l’insaisissable, le mirage. Réel, irréel, et si tout n’était qu’un rêve, le rêve de ses yeux qui regardent ce qui n’existe pas. Et si rien n’existait, une grande mise en scène juste pour le plaisir de jouer et danser et puis tout s’en va dans la légèreté de l’instant. Le rideau se ferme, le spectacle est terminé. Il n’y a plus que silence et immensité. Une pulsation, la pulsation du monde.
Quiétude
Il est une contrée où demeure le silence, seule une brise légère à peine perceptible l’accompagne. Dans ce pays aux harmonies bleutées, tout est paisible, quelque petits nuages, quelques brumes matinales, quelques gouttes isolées ou perles des yeux, rien qui ne puisse venir altérer la tranquillité de ces eaux bleues, rien qui ne puisse venir troubler une grande nuit étoilée scintillante de mille feux. Les petits mouvements de l’âme glissent sur l’eau pour ne laisser place qu’à cette immense étendue paisible, à ce calme intérieur.
Nouvelles
Il me tenait à cœur d’illustrer quelques nouvelles que j’avais écrites, c’est ainsi que sont nés ces trois livrets. Ce sont des récits poétiques, imaginaires, métaphoriques, plein de sensibilité et d’émotions.
« Variation sur une Feuille d’Automne » et « L’Effet Papillon » sont illustrés d’aquarelles.
« Le Petit Prince de la Brume » a débuté par l’envie de réaliser une toile sur ce récit.
De cette toile, j’ai découpé différentes parties qui illustrent les pages,
et auxquelles j’ai rajouté également d’autres dessins.
Variation sur une Feuille d'Automne
Une petite feuille d’automne se détache de son arbre et part à l’aventure, à la découverte du monde, et aussi d’elle-même. En voici un court extrait :
« Elle se sent légère, plus légère que jamais, si légère que la petite brise qui vient la caresser l’emmène avec elle dans de doux mouvements. Elle lui murmure son chant à peine perceptible tandis que la feuille l’accompagne, telle une guitare qui laisse vibrer ses nervures ou une percussion qui égrène ses notes de papier. Et elle s’en va, elle vole au gré du vent, elle suit le flux qui l’emmène au hasard. Mais est-ce vraiment le hasard ou un courant préétabli, déjà choisi ? Peu lui importe, elle est là, légère et aérienne, et se réjouit de sentir flotter son corps en suspension dans l’air libre, comme l’oiseau dans le ciel. »
Il s’agit d’un récit poétique, qui mêle imaginaire et émotions, dans lequel un petit garçon, apparemment immatériel, devient tangible au contact des diverses expériences vécues. Elle commence ainsi :
« C’est peut-être une journée de brouillard épais ou bien une journée de tempête de neige où les flocons se serrent les uns contre les autres pour se réchauffer ou peut-être encore une chaude journée dans le désert où le sable et le ciel s’unissent, emportés dans un vent de poussière. C’est par un jour blanc, en quelque sorte que surgit soudain mon Petit Prince. »
Le Petit Prince de la Brume
L'Effet Papillon
Deux histoires (« L’envol du papillon » et « Le papillon et son cocon ») se font écho, volent de l’une à l’autre. Un battement d’aile ici et la vibration résonne là-bas… Deux aventures à l’unisson ! La première débute ainsi :
« Enfermée dans son cocon, la chrysalide attend, attend, attend, en suspension entre deux souffles. Tout paraît immobile, elle semble habiter le désert de la platitude, là où la vie s’absente, là où le corps s’ensommeille et pourtant… au cœur de cette impassibilité, une métamorphose est déjà à l’œuvre. »
Très jolie histoire, très poétique et bien écrite, avec de très beaux dessins.
