Depuis très jeune, j’ai été attiré par la beauté, beauté de la nature et beauté de l’humain, des regards. Aussi j’ai toujours souhaité retransmettre cette beauté à travers toutes mes créations : photos, peintures, écriture…

Même si mon parcours de vie n’a pas toujours été un long fleuve tranquille, j’ai une profonde gratitude pour tout ce que j’ai vécu car c’est tout un chemin d’évolution qui s’est offert à moi. La solitude m’a accompagnée de très nombreuses années comme une ombre à mes côtés jusqu’au jour où il n’y a plus eu d’autre alternative que de la traverser en la vivant pleinement, jour après jour, et finir par l’apprivoiser. Maintenant elle est devenue une amie bienveillante que je retrouve avec joie quand je le souhaite et quand je le choisis. De même la tristesse était très souvent présente comme un fond d’écran bien ancré, je voyais alors la vie comme un tunnel long et sombre, des images qui n’avaient rien de réel mais que je prenais pour la réalité. Puis peu à peu en prenant conscience de tout ce qui se jouait au travers de divers approches thérapeutiques et la méditation, d’autres horizons ont pu s’ouvrir, et j’ai réussi à trouver un espace de paix, de calme, de non jugement à l’intérieur de moi et  pu sentir la joie de vivre grandir en moi. Aujourd’hui cette joie et cette paix sont bien assises comme un socle qui peut accueillir les mouvements de surface plus agités quand ils se présentent.

La montagne a aussi toujours tenue une place très importante dans ma vie, un lieu de ressourcement, d’apaisement. Je me suis longtemps demandée d’où me venait cette passion, car je ne suis pas d’origine montagnarde. En fait, je crois que c’est un appel profond, un appel de ces grands espaces qui m’invitent à revenir à qui je suis dans mon essence, cet infini, cette vastitude, être en connexion avec quelque chose de bien plus grand que moi. Grimper sur les chemins pour aller toucher le ciel, dans ce goût de toujours plus haut, toujours plus loin, retrouver un rythme naturel dans la lenteur du pas. Partir plusieurs jours avec juste mon sac-à-dos et aspirer à la  simplicité d’une vie dépouillée de tout artifice, aller juste à l’essentiel en harmonie avec la nature, accompagnée d’amis ou seule pour mieux me rencontrer. Contempler la beauté. Aller chercher mes limites et découvrir qu’elles peuvent s’étendre bien au-delà de ce que je peux imaginer. La montagne est alors une belle métaphore de la vie et elle est aussi mon enseignante.